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dimanche 31 octobre 2010

La chute de Berlin



Avec son magistral Stalingrad Antony Beevor avait réussi à donner toute son ampleur tragique à l'une des plus terribles batailles de l'histoire de l'humanité. Le récit de la chute de Berlin, qui consacre, en 1945, l'effondrement du Troisième Reich et du rêve hitlérien de domination mondiale, était, comme il le souligne dans sa préface, la suite logique de cet ouvrage, en même temps que l'évocation d'un drame humain à peu près sans précédent. C'est, en effet, avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les Allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich puis s'approche inexorablement de Berlin, devenu pour elle " l'antre de la bête fasciste ". Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, viols et meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants vont périr, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuiront vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Mais, en même temps qu'il est assailli par un ennemi à l'incroyable férocité - encore que quelques traits d'humanité viennent parfois éclairer une fresque digne de Goya-, le peuple allemand est souvent sacrifié par des gouvernants que l'orgueil et le fanatisme conduisent à l'aberration la plus meurtrière. S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines, où l'orgueil rejoint la folie, la ruse côtoie la bêtise, l'héroïsme cohabite avec la peur, l'abnégation avec la cruauté.


Critiques:

Berlin - La chute 1945 dut faire face à de fortes critiques en Russie et dans d'autres pays. L'ambassadeur russe au Royaume-Uni dénonça l'ouvrage comme un « mensonge » et une « calomnie contre les hommes qui libérèrent le monde du nazisme ».bO.A. Rzheshevsky, professeur et président de l'association russe des historiens de la Seconde Guerre mondiale, a accusé Beevor de pratiquement ressusciter les points de vue racistes et discréditées des historiens néonazis, qui décrivirent en leur temps les troupes soviétiques comme des "hordes de sous-hommes asiatiques" .

"Les thèmes centraux de cet ouvrage - pas par la place qu'ils y occupent, mais par leur portée - sont vraiment les atrocités commises par les soldats et officiers soviétiques à l'encontre des populations allemandes". La conclusion principale du livre, à partir de laquelle l'auteur mène la totalité de ses discussions au sujet des brutalités commises par les militaires soviétiques, et tout particulièrement les viols de femmes allemandes, est contenue tout entière dans ce passage : « L'image de soldats porteurs de torches enflammées au-dessus des visages de femmes se terrant dans un bunker, sélectionnant leurs victimes, semble être commune de la totalité des armées soviétiques ayant opéré lors de la bataille de Berlin » .

Afin d'avoir un aperçu rapide des événements décrits dans ce livre, je vous incite à lire l'article proposé par Wikipedia:
La Bataille de Berlin

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