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samedi 7 novembre 2009

300, la BD des hommes qui en ont une grosse paire! ^^




300 est une série de comics écrite et illustrée par Frank Miller et colorisée par Lynn Varley. Elle a été originellement publiée par Dark Horse Comics en 1998.

300 dépeint la bataille des Thermopyles menée par le roi de Sparte, Léonidas Ier, accompagné de ses 300 hippeis (garde personnelle du roi). La série s'inspire d'un célèbre événement historique ayant opposé les Grecs à l'invasion perse, déjà illustré dans le film La Bataille des Thermopyles (The 300 Spartans).

À l'origine, 300 fut publié de manière périodique sous la forme d'une mini-série par les éditions Dark Horse Comics. La première partie parut en mai 1998. Les 5 parties sont nommées Honneur, Devoir, Gloire, Combat et Victoire.

La série complète a ensuite été publiée en un seul tome en 1999.

Dans l'édition originale, chaque page était publiée sur une double-page du magazine. Quand la série fut rassemblée en un volume, chaque double-page fut ramenée à une page simple.

Le format de l'œuvre, à l'italienne (les pages s'étalent en largeur plutôt qu'en hauteur) est rarement utilisé dans les comics. Ce format correspond sûrement au souhait de l'auteur d'illustrer les batailles sur toute la largeur de ses pages, et de mieux traduire la progression géographique des Spartiates vers la bataille.


Dans 300, Frank Miller illustre le paradoxe d'une armée d'élite aux ordres d'un royaume qui, selon nos critères contemporains, fonctionne selon une idéologie totalitaire et intolérante (les difformes sont éliminés dès la naissance, les plus faibles mis à l'écart de la société et l'esclavage est couramment pratiqué), mais qui refuse de se voir lui-même soumis à l'esclavage d'un envahisseur étranger.

L'empire perse y est présenté comme un peuple fanatique dévoué à son dieu-roi, Xerxès, un homme cruel faisant l'apologie de la soumission et de l'esclavage sans considération pour son peuple. À ce titre, on peut interpréter l'œuvre comme la justification de moyens radicaux et guerriers pour préserver l'idéal spartiate de liberté et de justice suivant des méthodes qui, dans un cadre contemporain, et même pour les voisins Athéniens des Spartiates, paraissaient totalitaires.

L'œuvre diverge cependant en de nombreux points avec les faits historiques actuellement admis concernant la Bataille des Thermopyles. Il s'agit d'une interprétation libre de l'auteur qui ne saurait être prise comme un fait véridique. Il est, par exemple, historiquement peu probable que le roi Léonidas Ier se soit battu au même rang et de la même manière que ses hoplites spartiates. De la même manière, il n'est fait aucun état de la flotte grecque ou des 700 soldats de Thespies qui prirent part au combat, contrairement aux 400 combattants de Thèbes qui désertèrent car, comme il n'est pas indiqué, ils avaient vraisemblablement été contraint de participer aux combats. Le film 300 qu'il a adapté sur grand écran en extrapole les aspects fantastiques et fut l'objet de multiples critiques à cet égard. Les éphores sont des magistrats grecs de Sparte et non des devins consanguins. Les Perses n'étaient nullement noirs...

Cela dit, Frank Miller assume et revendique ce parti-pris romanesque, il affirme ne pas chercher à jouer le rôle de l'historien, mais celui du conteur : en effet, 300 se veut une épopée, à la manière d'Homère, trasncrite au XXI ème siècle sous forme de bande-dessinée

Un film tiré de la BD et réalisé par Zack Snyder est sorti en France le 21 mars 2007 au cinéma.
Le film bénéficie d'une mise en image remarquable. À l'instar de Sin City, chaque case du roman graphique originel est ici transposée à l'écran.

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