l'histoire:
Mille ans après que notre civilisation a disparu, la Terre existe encore, mais dans quel état ! Une jungle toxique, envahie d’insectes mutants géants et de plantes toutes plus dangereuses les unes que les autres, gagne sans cesse du terrain sur les rares espaces encore habités par l’homme.
Ainsi, “La Vallée du Vent”, protégée par la grâce d’un vent marin, où perdure encore une communauté pacifique sous la bienveillante administration du Roi Jihl et de sa fille Nausicaä.
Mais rien ne dure et les dernières guerres que se livrent toujours les survivants menacent la tranquillité de cet havre de paix. Impliqués malgré eux, leur roi assassiné, les habitants de la Vallée du Vent vont devoir compter sur Nausicaä.
Il est vrai que la jeune héritière du trône a développé d’étranges facultés et vit en totale empathie avec la faune et la flore la plus meurtrière.
Genre : Animation
Durée : 1h56
Réalisateur reconnu dans le monde entier, Miyazaki a obtenu la reconnaissance au Japon avec le film de Nausicaä, sorti en salles en 1984. Parallèlement, il a passé douze ans de sa vie à l’écriture de la même histoire en bande dessinée, dont le dessin animé ne représente qu’une infime parcelle.
Nausicaä de la vallée du vent - Bande-annonce
envoyé par moidixmois. - Court métrage, documentaire et bande annonce.
critique:
Première œuvre véritable du futur grand maître de l’animation du Pays du Soleil Levant, « Nausicaä de la Vallée du Vent » (1984) contient déjà tous les germes des futurs grands succès d’Hayao Miyazaki.
Sous l’œil acéré de celui qui sait avec plus de vingt ans de recul, on découvre déjà quelques personnages emblématiques ainsi que les grands thèmes chers à l’esprit du créateur. Passion exacerbée pour l’écologie, un imaginaire foisonnant et riche ne se reposant pas uniquement sur une narration énergique nourrie de multiples rebondissements, une flopée de machines volantes toutes plus étranges et fantastiques, une grand-mère (O-Baba ici) que l’on retrouvera régulièrement sous les mêmes traits dans ses œuvres suivantes (cf. « Le Voyage de Chihiro » ou « Le Château Ambulant »).
Directement inspiré par les deux premiers volumes de sa série Manga à succès éponyme qui en comptera sept (éditée en France par Glénat depuis), « Nausicaä de la Vallée du Vent » fut aussi l’animation qui déclencha la création des fameux Studios Ghibli, succès critique et grand-public obligent.
Acte de naissance véritable d'un des plus grand créateur de films animés , le film fit date et est toujours une référence. Et déjà, la musique originale de Joe Hisaishi, son compère mélodique de toujours, résonne fortement dans nos têtes.
Après une première demi-heure quasi zen et contemplative, d’une beauté graphique à couper le souffle, on rentre dans le vif du sujet. “La Vallée du Vent” devient le terrain de jeu guerrier de deux royaumes ennemis, le roi est tué, Nausicaä est obligée de s’enfuir avec quelques amis et la grande aventure peut débuter. Une narration plus classique, sous une double influence avouée (« L’Odyssée » et une légende japonaise), qui touche quand même au sublime, surtout quand Hayao Miyazaki multiplie les personnages sans perdre le fil de son histoire en cours de route.
Certes, tout est lié, relié même, avec la grande tradition japonaise, tout particulièrement quand Nausicaä comprend que son destin est de dépasser les enseignements de ses maîtres. Il s’agit là, évidemment, d’une leçon de base de la culture nippone qui veut que l’efficacité du maître soit mesurée à l’aune de la réussite supérieure de son élève.
Mais qu’importe de ces détails, avant cela, mazette, quel bonheur ! Quel déluge créatif ! Avait-on jamais contemplé un tel bestiaire animalier et autant de plantes venues d’ailleurs ? Non, sans doute pas et le pire c’est que tout est très beau, surprenant et enchanteur. De la vraie et grande poésie en image.
Avec « Nausicaä de la Vallée du Vent », Hayao Miyazaki posait sa patte sur un genre qu’il allait allègrement survoler ensuite. On a beau savoir que l’ensemble de son œuvre cinématographique est géniale, ce premier essai en solo éblouit nos mirettes, ébahies d’emblée.
Rien à faire, on ne peut échapper au charme dévastateur distillé par ce film.
Il aura fallu attendre plus de vingt ans pour le découvrir enfin sur nos grands écrans, et si l’on regrette le décalage temporel, pas une seconde n’est perdue dans ce « Nausicaä de la Vallée du Vent » qui prouve également que l’animation classique en 2D recèle bien des charmes quand un vrai créateur est aux commandes.
Vision impérative et salvatrice
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